Le syndrome d’aliénation parentale n’est plus d’actualité

Published on : 03/10/2018 03 October Oct 10 2018

Le syndrome d'aliénation parentale est un argument de plus en plus fréquemment utilisé devant les juridictions aux affaires familiales. Le syndrome d'aliénation parentale tend à manipuler le sentiment du mineur pour l'éloigner de l'autre parent. Souvent, il est invoqué par une partie, pour « mettre en cause les capacités de l'autre à faire primer l'intérêt de l'enfant sur ses motivations personnelles ». Ce syndrome, a été mis en lumière par un pédopsychiatre américain dans les années 1985, le syndrome d'aliénation parentale est une notion très discutée, en ce qu'elle ne puise son autorité ni d'un fondement juridique, ni d'une démonstration scientifique. Pourtant, l'argument est utilisé de plus en plus fréquemment, pour tenter de mettre en cause la capacité d'un parent à respecter les droits de l'autre, au sens de l'article 373-2-11 du Code Civil. Un sénateur a donc récemment interpellé le Ministre de la Justice pour que l'argument soit désigné comme un moyen de défense irrecevable ; il voulait tout simplement interdire aux juges d'en faire usage. Dans une réponse ministérielle du 12 juillet 2018 (qui est donc passée relativement inaperçue) le Ministre de la Justice annonce la publication d'une note sur le site de la Direction des Affaires Civiles et du Sceau, destinée à informer les magistrats sur le caractère « controversé et non reconnu » du syndrome. Elle précise néanmoins aucune injonction ne peut être adressée aux Juges aux Affaires Familiales en vertu du principe de séparation des pouvoirs. Il sera donc intéressant, dans les conflits familiaux où cet argument sera utilisé, d’invoquer la note ministérielle ainsi que la réponse faite au Parlement. Réponse ministérielle numéro 2674, JO Sénat 12 juillet 2018.

History

  • La fin est proche
    Published on : 16/11/2018 16 November Nov 11 2018
    Droit de la famille
    2018
    2018 / Novembre
    Depuis de nombreuses années se pose l’épineuse question de la transcription des actes d’état civil des enfants nés à l’étranger d’une gestation pour autrui....
  • « Donnant-donnant » (ou plutôt « léguant-léguant ») à cause de mort ne vaut
    Published on : 03/10/2018 03 October Oct 10 2018
    Droit de la famille
    2018
    2018 / Octobre
    Le 25 janvier 2012, un homme décédait laissant pour lui succéder sa mère, ses sœurs et son frère. En 1999, il avait conclu un pacte civil de solidarité avec...
  • « Liberté, égalité, fraternité,… Ce ne sont pas que des mots ! »
    Published on : 03/10/2018 03 October Oct 10 2018
    Droit de la famille
    2018
    2018 / Octobre
    Le Conseil Constitutionnel, dans une décision très remarquée du 27 août 2018, vient de se prononcer sur les effets juridiques liés au concept de fraternité i...
  • Le syndrome d’aliénation parentale n’est plus d’actualité
    Published on : 03/10/2018 03 October Oct 10 2018
    Droit de la famille
    2018
    2018 / Octobre
    Le syndrome d'aliénation parentale est un argument de plus en plus fréquemment utilisé devant les juridictions aux affaires familiales. Le syndrome d'aliénat...
  • La prestation compensatoire dans tous ses états
    Published on : 22/08/2018 22 August Aug 08 2018
    Droit de la famille
    2018
    2018 / Août
    La prestation compensatoire continue à alimenter un contentieux extrêmement nourri, tant elle cristallise les difficultés dans le cadre des procédures de div...
  • Si tu m'aimes, assure-toi!
    Published on : 22/08/2018 22 August Aug 08 2018
    Droit de la famille
    2018
    2018 / Août
    Telle pourrait être la devise des concubins, après la lecture de l'arrêt de la 1ère Chambre Civile de la Cour de Cassation, du 28 mars 2018. En effet, un cou...
<< < ... 13 14 15 16 17 18 19 ... > >>
Browser not supported

The Internet Explorer browser you are currently using does not display this website correctly.

We recommend that you download and use a more recent and secure browser such as Google Chrome , Microsoft Edge , Mozilla Firefox , or Safari (for Mac) for example.
OK